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VIDÉOS - Maison Russet ne lâche pas la patate

le mardi 15 août 2023
Modifié à 10 h 57 min le 16 août 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

L'investissement de 45 M $ à la Maison Russet a été accueilli avec enthousiasme par la députée fédérale Claude DeBellefeuille, la préfète du Haut-Saint-Laurent, Louise Lebrun, le président de l'entreprise basée à Huntingdon, Léopold Moyen, la député provinciale Carole Mallette, le ministre de l'Agriculture, des pêcheries et de l'Alimentation, André Lamontagne, et le maire André Brunette. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Maison Russet compte parmi les leaders mondiaux de la patate douce au Québec. Avec les investissements prévus de 45 M$ sur trois ans à son usine de Huntingdon, l'entreprise pourra continuer de s’affirmer dans le domaine de la transformation alimentaire.

 


«Grâce aux engagements financiers provinciaux et fédéraux, nous pourrons maintenant concentrer nos efforts de développement et d’innovation à partir de Huntingdon, a signifié Léopold Moyen, président de Maison Russet. L’investissement de 42 M$ nous permettra de compléter notre automatisation, de diversifier notre gamme de produits en ajoutant une gamme de produits formés ainsi que de faire l’ajout d’un congélateur.» 

L’entreprise pourra aussi continuer ses efforts qui correspondent aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) afin de toujours croître comme un leader dans son domaine non seulement ici, mais à l’échelle mondiale.

On évalue que la capacité de production de Maison Russet augmentera de 25 % au terme des investissements.
Après avoir procédé des investissements en Caroline du Nord et au Pérou, Maison Russet a été contacté par le ministère de l’Environnement pour connaître ses intentions avec l’usine de Huntingdon. «Les retours étaient meilleurs là-bas, a acquiescé M. Moyen. On a été créatif et on s’est laissé aller dans notre offre de projets. C’était important pour nous parce que l’expertise est ici.»

Une filière de la patate douce

 

 


Mardi matin, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, via Investissement Québec, a accordé un prêt à terme de 13 605 000 $. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation a ajouté un montant maximal de 1,5 M$. «La patate douce au Québec, c’est quelque chose de minimal, si on veut, a indiqué le ministre du MAPAQ, André Lamontagne. Une entreprise comme ça qui a décidé, pour sa propre sécurité d’approvisionnement, de contribuer à l’écosystème au Québec, de vouloir s’investir. Le MAPAQ a certainement beaucoup d’intérêt dans cette volonté-là que vous avez de mettre en place au Québec une filière de la patate douce. C’est une motivation additionnelle que l’on a de vous appuyer dans ce projet.»

 

Maison Russet a connu un véritable essor à partir du moment où elle a concentré ses efforts sur la transformation de patate douce. (Photo Maison Russet : Instagram)

La députée de Huntingdon, Carole Mallette, a parlé de l’entreprise comme un fleuron dans la circonscription.
Développement économique Canada pour les régions du Québec accorde une contribution remboursable de 3,2 M$.

«Maison Russet est une entreprise dont le développement a toujours été basé sur l'innovation et la recherche de l'excellence, a rappelé la députée fédérale Claude DeBellefeuille. On ne peut que se réjouir de la contribution financière du Québec et du fédéral pour soutenir l’entreprise dans ses nouveaux projets. »

120 employés

L’entreprise a démarré ses activités en 2007 avec la patate blanche. Deux ans plus tard, Maison Russet a pris la décision stratégique de réorienter ses activités avec la patate douce. L’indice glycémique attrayant et l’amusement des chefs à s’amuser avec les légumes racines a donné un essor à ses activités. Si les frites demeurent un produit prisé, Maison Russet envisage élargir sa gamme de produits. Ce qui lui permettra de limiter ses pertes.

L’entreprise emploie 120 personnes auxquelles s’ajoutent une soixantaine de saisonniers. Elle exporte son savoir-faire aux États-Unis, au Pérou, au Honduras et bientôt en Égypte.

Les patates douces proviennent essentiellement de la Caroline du Nord. Sa production n’a pas été particulièrement affectée par la météo humide et pluvieuse vécue au Québec cet été. Néanmoins, un nouveau cultivar est sur le point d’être acquis, ce qui permettra de cultiver la patate douce plus près de l’usine et ainsi réduire les émissions produites par son transport. 

L'entreprise basée à Huntingdon brasse des affaires sur la scène mondiale. (Photo : Google Maps)