Yanick Racicot a les paralympiques dans sa mire
Depuis 12 ans, Yanick Racicot pratique le rugby en fauteuil roulant. Le Campivallensien est toujours en amour avec son sport. Celui qui participe au championnat canadien à Moncton a gravi les échelons et envisage percer l’alignement en prévision des Jeux paralympiques dans un avenir rapproché.
Atteint de la maladie Charcot Marie-Tooth, une maladie de naissance qui affecte les nerfs, il occupe un rôle surtout défensif. Habile dans le maniement de son fauteuil, l’athlète de 32 ans se spécialise pour bloquer ses rivaux. «Mon jeu est pas mal toujours le même, assure-t-il. J’ai développé de meilleurs réflexes avec le temps. La cohésion d’équipe est aussi bonne.»
Il est toujours en amour avec son sport. Un jeu physique où les contacts résonnent. «C’est sûr que ça amène un élément de surprise, dit-il. Le fauteuil ne répond pas toujours de la même façon selon l’angle de contact. Dans notre sport, je compare le fauteuil à une auto-tamponneuse. Et quand tu réussis à faire tomber un adversaire, ça donne du momentum à ton équipe.»
Le jeu conserve l’essence du rugby. Le but est de transporter le ballon dans une zone pour inscrire des essais. Il n’y a pas de botté ni de mêlée. La portion des mises au jeu devient donc importante.
Paris et/ou Los Angeles
Bien qu’il joue depuis plusieurs années, il ne fait pas nécessairement office de vétéran parmi les joueurs élites. «Il y a des joueurs qui sont là depuis longtemps confie l’athlète de 32 ans. Le joueur le plus vieux a 48 ans. C’est un sport où la condition physique est importante. Si tu as plus de fonctions et que tu es en forme, tu peux jouer longtemps.»
Si la pandémie a ralenti les activités sportives, Racicot a joué un rythme élevé de compétitions dernièrement. Il revient tout juste de Belleville en Ontario pour un tournoi avec son équipe régulière, les Machines de Montréal. En mars il était à Vancouver avec Équipe Québec et à Phoenix aux États-Unis le mois précédent avec Équipe Canada.
L’objectif est de gravir les échelons pour disputer les Jeux paralympiques. Il aimerait mériter son siège sur l’équipe des Jeux de 2024 à Paris et à Los Angeles en 2028.
Moncton d’abord
Son prochain arrêt se fera toutefois à Moncton. Au sein d’une des deux formations déléguées par le Québec, il disputera le championnat canadien de la discipline. «Il nous manque un bon joueur, informe Racicot. Nous visons une médaille, mais ce serait une surprise. Si nous terminions quatrième, nous serions bien content.»
L’Ontario dispose d’un gros bassin et enverra plus d’une équipe au Nouveau-Brunswick. Un des meilleurs joueurs au monde est originaire de l’Alberta ce qui place cette province parmi les favorites.
Le rugby en fauteuil roulant est toujours en période de recrutement. Leurs activités au Québec se déroulent à Montréal et les intéressés peuvent contacter le Centre d’intégration à la vie active.
Yanick Racicot vise une participation aux Jeux paralympiques. (Photo : Kevin Bogetti-Smith/Wheelchair Rugby Canada)