Près de 85 000$ pour la surveillance d’un chantier

Deux conseillers de Coteau-du-Lac se sont opposés à acquitter les quatre dernières factures, d’un montant de près de 40 000$ au Canadien National, pour la surveillance de chantier.

Déjà, une somme de 45 000$ avait été payée par la municipalité pour les travaux exécutés sous le pont ferroviaire.

Lors du conseil de ville, les élus ont accepté, dans un vote à 4 contre 2, de payer 39 424,95$, montant qui couvre quatre factures dans le cadre de la main-d’œuvre d’un signaleur pour la surveillance des travaux de construction d’une piste cyclable avec une structure de protection.

«Je ne vais jamais payer pour ça, c’est inacceptable, a laissé savoir François Décosse, échevin du district 2. 84 000$ pour 4-5 mois de surveillance, c’est plus du double du salaire moyen des citoyens du Québec.»

Patrick Delforge, en cohérence avec son objection de payer la première fois, est l’autre élu qui s’est opposé lors du vote.

Les autres conseillers autour de la table ont entériné le paiement, mais à contre-cœur.

«Je suis abasourdi du montant qu’il [le CN] nous charge, a laissé savoir Sébastien Daoust-Charest. C’est astronomique. On est comme pris, c’est ça qui est triste. On a le goût de voter contre, mais va falloir le payer quand même. Je vais voter pour, mais je l’ai de travers dans la gorge celle-là.»

Alexis Buisson a évoqué le fait que l’entreprise ferroviaire tenait la Ville en otage parce que la voie ferrée coupait le territoire en deux. Le conseiller du district 3 a lancé l’idée de se tourner vers la cour pour l’empêcher de «faire des affaires comme ça».

La mairesse Andrée Brosseau a laissé savoir que des discussions avaient eu lieu avec le CN pour s’entendre sur des montants de compensation qui pourraient servir à autre chose. Il ne s’agissait toutefois que de négociation.