Après 4 semaines de conflit, les grévistes de l’usine CEZinc de Salaberry-de-Valleyfield ont obtenu l’appui de taille provenant de l’ensemble des sections locales du Syndicat des Métallos. Cet appui leur garantira de nouvelles contributions financières sur une base récurrente.

C’est ce qu’est venu confirmer le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau, lors d’une assemblée qui a fait salle comble mercredi à l’étage du Centre sportif de Saint-Timothée.

S’adressant aux quelque 300 syndiqués présents, M. Croteau les a encouragés à poursuivre la lutte. «Cet appui (de quelque 600 sections locales), c’est ce qui va faire que vous pourrez tenir jusqu’au bout… qui va faire la différence entre retourner au travail à genou ou debout», a lancé le leader syndical en indiquant que ce conflit trouvait déjà des échos à l’extérieur du Québec. «Quand il y a un conflit chez les Métallos, ce sont tous les Métallos qui sont touchés.»

Les négociations demeurent toujours au point mort entre la direction de l’entreprise et les grévistes de CEZinc.

Le syndicat dénonce «l’entêtement idéologique» de la compagnie qui souhaite modifier le régime de retraite des travailleurs alors qu’il est en excellente santé financière avec une capitalisation de 114%, soutient-on. Le syndicat demande plutôt à la compagnie de jouer cartes sur table et d’entrevoir d’autres solutions pour réduire ses coûts de production.

«C’est comme la loi de l’Omerta, a déclaré M. Croteau. Ils nous demandent plein de concessions mais ne veulent fournir aucune information sur leurs contrats d’approvisionnement et d’achat avec Glencore.»

Sur le terrain, le moral des troupes est excellent, selon la présidente de la section locale 6486, Manon Castonguay. Celle-ci a fait état des doutes entretenus par les grévistes à l’effet que la compagnie ait eu recours à des briseurs de grève ou à du personnel non-qualifié pour assurer les opérations de l’usine.

Le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau, a laissé entendre que, si c’était le cas,  le Syndicat fera tout en son pouvoir pour y mettre un terme.

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