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La vie continue pour Alexandre Thibault

le lundi 20 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 20 mars 2017
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Alexandre Thibault peut maintenant s'adonner au hockey luge, s'élancer avec une raquette de tennis, faire une baignade avec son épouse Cynthia et Logan, son fils bientôt âgé de 8 mois. Paralysé du torse aux pieds à la suite d'un plongeon en eau peu profonde lors d'un arrêt des courses aux Régates de Valleyfield, le jeune homme de 24 ans incarne la résilience depuis le triste accident.

Le résidant du secteur Melocheville à Beauharnois ne s'est jamais apitoyé sur son sort une fois que le verdict médical a été prononcé. Bien au contraire, Alexandre constitue une source d'inspiration pour ses proches et les gens qui l'entourent depuis que sa vie a basculé, le 15 juillet dernier.

Courageux et déterminé, l'ex-monteur de ligne d'Hydro-Québec a emprunté avec conviction le long chemin de la réhabilitation. Cinq jours par semaine, il poursuit sa réadaptation intensive dans un centre spécialisé. Les week-ends, Alexandre retrouve sa femme et son enfant dans la maison familiale, qui a été adaptée récemment dans le cadre de l'émission «On efface et on recommence» animée par Chantal Lacroix.

La transformation de son domicile et l'exemple de persévérance qu'est devenu Alexandre Thibault feront l'objet de deux épisodes sur les ondes de Canal Vie, les 20 et 27 mars, à compter de 19 h. Les travaux réalisés par l'entreprise propriété de sa belle-famille, «Construction Madeus», et «Les Revêments Extérieurs SMJ», de Sylvain Daigneault, aidés d'un coup de pouce bénévole d'amis, se sont étalés sur près de 4 mois dans la maison de la 2e Avenue à Melocheville. Le public cinéphile pourra apprécier le résultat et surtout, la vague d'amour qui a emporté Alexandre et sa jeune famille pendant la durée de ce chantier accompli grâce à la généreuse émission.

Lors d'une entrevue téléphonique, le jeune homme a réaffirmé sa force interne qui lui a permis de s'adapter à des circonstances pour le moins difficiles. «On voit beaucoup d'améliorations et c'est positif. La réadaptation intensive demande beaucoup d'efforts pour moi et beaucoup d'objectifs ont été atteints. Il reste encore du chemin à faire et c'est en partie avec votre aide qu'il sera possible d'avoir mon autonomie», a exprimé Alexandre.

Appuyé par une campagne de financement lancée sur le web, il souhaite continuer à recevoir des dons pour payer des séances de neuro-réadaptation assez coûteuses. «J'aimerais aussi me faire adapter un véhicule pour ensuite être capable de reprendre la route», espère-t-il.

L'élan de générosité entrepris en juillet dernier s'est poursuivi le 18 février lors d'un match bénéfice organisé en collaboration avec les Anciens Canadiens au Centre d'excellence Sports Rousseau à Boisbriand. Avant la rencontre, Alexandre a été initié au hockey luge et il pourra s'adonner à ce loisir dans le futur.

«Je ne pourrai jouer dans une ligue à cause de ma condition physique mais j'ai l'intention de retourner sur glace pour pratiquer ce sport. Peut-être éventuellement en compagnie de mon fils», escompte Alexandre Thibault.