Avec l’ancien Miss Cléopâtre

Ghislain Marcoux et Daniel Mercier unissent à nouveau leurs efforts en classe Grand Prix. Les conditions gagnantes sont réunies pour un retour qu’ils espèrent fructueux et couronné de succès.

«C’est dur de se retirer, a évoqué le pilote Ghislain Marcoux, hors de la compétition depuis 2019. La compétition ne m’était jamais sorti de la tête et je me sens toujours en forme.»

Plusieurs choses ont évolué depuis son retrait.

L’année auparavant, il avait été victime d’un violent accident aux Régates de Saint-Félicien.

Puis en 2019, le décès tragique de Mathieu Daoust l’avait bouleversé.

«On a toujours su que c’était un sport très risqué, mais jamais on a cru qu’il y aurait des décès, a-t-il dit, ajoutant la perte de François Leroux à celle de Mathieu Daoust. Il y a aussi Joanie [sa conjointe] qui ne me suivait plus. Quand elle m’a dit cet été qu’elle était prête à rembarquer si je voulais y retourner, ça m’a donné un gros coup.»

Un gros coup qui s’est additionné avec celui de Daniel Mercier. Propriétaire du GP-101 Pavages Chenail, champion du classement Grand Prix en 1996, puis du Grand Prix Valleyfield avec Jeff Richards comme pilote en 2000, Mercier et Marcoux avait fait équipe entre 2012 et 2014.

Avec certains succès, mais sans atteindre les objectifs.

«On revient parce qu’on n’a pas accompli ce qu’on voulait accomplir, a résumé le pilote. On n’a pas gagné les Régates de Valleyfield. On veut aussi rouler en avant; 2013 a été pas si mal, mais ont vise le haut du classement.»

Le bateau endossera le numéro du GP-101 mais le nom demeure à être déterminé.

Daniel Mercier a été le plus rapide en Ohio pour remporter sa première finale Top Fuel en carrière. En demi-finale, il a notamment atteint 466 km/h.
Daniel Mercier a fait partie du comité organisateur des Régates de Saint-Timothée en plus d’être propriétaire d’embarcation Grand Prix dans les années 90 jusqu’en 2014. (Photo : gracieuseté)

Un bateau en bon état

Le duo revient avec une coque qui a été à l’eau pour la première fois en 2014. Mais depuis 2019, ses tours de piste ont été plus rares. Marc Lecompte a été le dernier à conduire ce qui était connu comme le GP-104 Miss Cléopâtre, en 2023.

«Le bateau est en très bon état, a assuré Marcoux. L’arrière du bateau a été refait. Présentement, il est déshabillé [les ailerons retirés] en attente qu’on se mette au travail.»

Le duo espère que leur retour saura insuffler une dose d’optimisme à la classe Grand Prix.

Le pilote n’a pas caché que ça lui a «fait mal au cœur» de voir la diminution du nombre de compétiteurs, notamment Québécois alors qu’il ne reste qu’Éric Langevin.

«On est des passionnés et ce n’est pas le fun de voir ce qui s’est passé, a-t-il affirmé. On ajoute un bateau sur le circuit et on espère que ça suscite un momentum positif et ramener un vent de fraîcheur.»

Les deux investisseurs ont aussi constaté une entraide dans les compétiteurs au cours des dernières années. Ghislain Marcoux parle beaucoup de cette ambiance à laquelle ont contribué les Lupton, ce qui est encourageant pour l’avenir.

Le GP-104 Miss Cléopâtre est en excellent état selon Ghislain Marcoux. (Photo Journal Saint-François : archives Pierre Langevin)