Pierre-Yves McSween: un comptable qui a plusieurs cordes à son arc

Tout au long de son cheminement de carrière, Pierre-Yves McSween a osé tout en prenant les bouchées doubles, si bien qu'il est maintenant devenu une référence dans son domaine à titre de chroniqueur en économie et aux finances personnelles.

Ce comptable professionnel agréé de formation est un véritable touche-à-tout puisqu'il est également professeur en administration au Cégep régional de Lanaudière à L'Assomption.

Depuis l'été dernier, les auditeurs de la station radiophonique 98,5 FM peuvent écouter ses chroniques quotidiennes dans les émissions de Paul Arcand et de Paul Houde.

En compagnie de ces deux animateurs vedettes, le Campivallensien d'origine vulgarise sous un angle critique l'information économique et financière. Privilégié par ses talents de communicateur, il admet qu'il s'agit d'une opportunité unique.

«Je suis un prof de cégep qui fait de la radio. Je suis chanceux, c'est l'opportunité d'une vie. On s'adapte à l'actualité comme par exemple, j'ai parlé de René Angélil lors de son décès. Ma charge de travail au cégep est réduite, je donne deux cours par semaine en moyenne», a révélé Pierre-Yves McSween lors d'une entrevue accordée au JOURNAL Saint-François.

Ces chroniques d'environ 5 minutes chacune, présentées du lundi au vendredi, lui demande plusieurs heures de préparation et de recherche à chaque jour.

Auparavant, Pierre-Yves McSween avait été chroniqueur financier à la radio de Radio-Canada, dans l'émission matinale du samedi avec Joël Le Bigot pendant deux ans, de même qu'à l'émission Culture physique.

En plus de la radio, il publie des textes axés sur l'économie à titre de pigiste dans La Presse et il est blogueur pour l'hebdomadaire culturel Voir.

Somme toute, peut-on prétendre que Pierre-Yves McSween s'avère un bourreau de travail? «Il faut saisir l'opportunité lorsqu'elle se présente. Actuellement, je suis professeur et chroniqueur. C'est un beau hasard de la vie», admet l'homme de 36 ans.

Un slogan qui a du punch

Sur les ondes du 98,5 FM, Pierre-Yves McSween s'est fait connaître avec son slogan En as-tu vraiment besoin? qui est en fait un mode de vie.

Sans être un adepte de la simplicité volontaire, il demande aux gens s'ils ont besoin de vivre dans le luxe pour être heureux. Selon lui, plusieurs personnes vivent au-dessus de leurs moyens et cela les rattrape, un jour ou l'autre.

Depuis quatre ans, Pierre-Yves McSween se déplace en Honda Accord 1998. Il en a fait un choix. Pour lui, c'est une décision rationnelle. Il ne sent pas le besoin de rouler en BMW ou en Mercedes pour épater la galerie.

«Ma Honda répond à mon besoin de base: me déplacer. Je n'échangerais pas la liberté que me procure cette voiture. Pendant que certains dépensent des milliers de dollars annuellement pour étaler leur réussite, les inconnus roulant en minounes peuvent épargner pour les études des enfants ou contribuer à leur REER», affirme ce père de famille de deux jeunes garçons âgés de 4 ½ ans et 1 ½ an.

Bref, en popularisant son slogan En as-tu vraiment besoin?, il invite la population à réfléchir sur les dangers de la surconsommation.

Parallèlement à toutes ces occupations, il est en processus d'écriture d'un livre qui portera, bien entendu, sur les finances et l'administration.

S'il avait un simple conseil à donner, quel serait-il? «Il faut oser. J'avais un bon emploi en 2009 à la Banque Laurentienne mais je n'étais pas bien à être enfermé dans un bureau. Je ne voulais pas faire ça toute ma vie. Maintenant, je suis heureux et je n'ai pas l'impression de travailler», a conclu Pierre-Yves McSween.