Razzia dans les cultures de cannabis illégales
Des agents de la Sûreté du Québec et de la Gendarmerie Royale du Canada ont mené une vaste opération d’éradication jeudi dans des cultures de cannabis illégales de la région.
Équipés de véhicules tout-terrain (VTT), de camions cubes et d’hélicoptères, les policiers ont visé une série de sites identifiés à l’avance servant à la culture de cannabis illégalement, plus particulièrement sur le territoire de Saint-Polycarpe. On ignore cependant, au moment d'écrire ces lignes, le nombre de plants saisis lors de l’opération.
«C’est encore un enjeu, il y en a encore beaucoup, indique Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la Sûreté du Québec rencontré en matinée à Saint-Lazare, où l’opération a débuté. L’opération d’aujourd’hui vise surtout à enlever une source de revenus pour le crime organisé et autres organisations criminelles.»
Celui-ci invite d’ailleurs les propriétaires de boisés ou d’espaces cultivés à contacter la police s’ils aperçoivent des éléments qui peuvent laisser croire à ce genre d’activité sur leur propriété et à ne pas s’y aventurer. Le numéro à utiliser est le 1-800-659-4264.
Certains indices parlent d’eux-mêmes : traces de sentiers inhabituelles, présence d’outils de jardinage ou de sacs d’engrais, entre autres.
Isabelle Proulx, responsable de l’équipe Accès Cannabis au Service des enquêtes sur la contrebande, souligne la collaboration de différents partenaires dans la lutte aux mariculteurs. «Les gens du milieu agricole, comme l’UPA et les agriculteurs eux-mêmes participent activement pour signaler certaines activités perçues dans leur secteur», dit-elle.
Isabelle Proulx et Louis-Philippe Ruel de la Sûreté du Québec étaient sur le site des opérations avec les caporals Danny Paradis et Martina Pillarova de la GRC. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Le caporal Danny Paradis, de l’équipe Stratégie Cannabis de la GRC de Montréal, mentionne que la participation de la police fédérale dans l’opération réside dans l’aspect détection des plantations de cannabis, notamment avec le recours à l’hélicoptère de la GRC. L’appareil peut également servir pour sécuriser les secteurs visés du haut des airs ou pour transporter de grandes quantités de plants saisis à l’aide de filets.
Malgré la mise en place de mesures législatives autorisant certaines activités liées au cannabis, la production, la possession dans un but de vente, la vente sur le marché noir, l’importation et l’exportation de cannabis demeurent des infractions criminelles ou pénales. Ainsi, toute plantation de cannabis sans certification ou licence émises par Santé Canada est interdite.
La saisie des plants réalisée viendra s’ajouter au bilan provisoire des opérations d’éradication qui ont commencé au mois de juin dernier. Depuis le début de la saison, plusieurs milliers de plants de cannabis illégal ont été saisis sur l’ensemble du territoire québécois.