L’accès gratuit au poste de péage de l’autoroute 30 en raison des inondations provoque une réelle diminution de la circulation sur le boul Mgr-Langlois. La présence des poids lourds se fait rare.
Depuis le parachèvement de l’autoroute 30, plusieurs conducteurs de poids lourds choisissent d’emprunter le boul. Mgr-Langlois. D’ailleurs, une étude de circulation réalisée en mars 2016 par le ministère des Transports révèle que la présence des poids lourds a augmenté de 60 % sur cette artère depuis la mise en service de l’autoroute 30 en 2012.
Mais depuis que l’accès au poste de péage est gratuit, il faut attendre plus d’une heure pour compter 50 poids lourds, alors qu’en mars 2016, on comptait 74 mastodontes sur un total de 362 véhicules en l’espace de 30 minutes. Un de nos journalistes a effectué une balade sur le boul. Mgr-Langlois, du boul. Hébert jusqu’à la rue Grande-Île, en pleine heure de pointe, sans voir de poids lourds.
Du côté des commerçants, c’est la preuve qui confirme les affirmations. Un franchisé explique qu’il s’est aperçu rapidement que la situation s’était améliorée. «On l’a vu dès que le péage a été gratuit, dit-il. Ça confirme ce que nous disons depuis longtemps. Malheureusement, c’est de pire en pire chaque année.»
Sophie Derome, propriétaire du commerce «Tout un nettoyeur» assure que cela facilite l’accès à son entreprise. «Ça fait donc du bien. Avec les poids lourds, c’est l’enfer de sortir ou d’entrer dans notre stationnement, déplore la commerçante. Cela a donc des impacts pour mon chiffre d’affaires.»
La Chambre de commerce Beauharnois-Valleyfield-Haut-Saint-Laurent est l’instigatrice d’une pétition qui demande au ministère des Transports de solutionner cette problématique. Sylvie Villemure, directrice générale du regroupement, souligne que cette constatation servira. «C’est significatif, fait valoir Mme Villemure. On le savait depuis le début que le péage était le problème.»
Depuis deux jours, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a pu constater la situation via sa page Facebook. Comme l’explique Michel Joly, directeur des relations avec le milieu, il est évident que le poste de péage est un irritant. «Il y a eu un comité formé afin de trouver des solutions à la problématique, souligne M. Joly. Le dossier est sur le bureau du sous-ministre adjoint aux transports. Des annonces seront faites ultérieurement.»
Pour ce qui est de la situation actuelle, Michel Joly mentionne que le directeur général de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, Pierre Chevrier, lui a fait la remarque que les poids lourds sont moins présents sur le boul. Mgr-Langlois depuis la trêve du poste de péage.
