Kathy Landry, propriétaire des garderies Porculus et Les petits bricoleurs confesse qu’il faut nuancer parfois le résultat d’une inspection en établissement. Cependant, elle confirme qu’elles sont nécessaires.
Mme Landry connaît bien le processus des inspections puisqu’elle a été jadis présidente du Rassemblement des garderies privées du Québec. «Les inspections sont primordiales pour assurer la sécurité des enfants. S’il n’y en avait pas, j’aurais vraiment peur. Je suggère aux différentes directions de simplement collaborer», mentionne la propriétaire de deux établissements.
Lorsque survient une inspection, Kathy Landry assure qu’il faut être bien préparé. «J’ai déjà eu un manquement qui stipulait que je ne m’étais pas assuré que les produits toxiques et les produits d’entretien soient entreposés hors de portée des enfants, dans un espace de rangement sous clé et réservé à cette fin. Pourtant dans les faits, c’était parce qu’une recharge de savon à main était à côté d’un lavabo. Il faut parfois nuancer, car ça peut aussi laisser place à la peur.»
Il ne faut pas croire que parce qu’un établissement compte plusieurs manquements lors d’une inspection qu’elle fermera ses portes. «Tant que la direction démontre de l’ouverture pour une certaine amélioration, il n’y aura pas de fermeture. Il manque de places en garderie, il serait donc surprenant d’en voir une fermer», explique Mme Landry.
L’ex-présidente soulève un point très important. «On parle des milieux subventionnés. Donc le ministère de la Famille envoie des inspecteurs. S’il y a autant de manquements, je me questionne à savoir comment cela peut être dans les milieux non subventionnés. Ils ne sont pas inspectés eux.»

